La Direction régionale de santé publique du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (DRSP de Montréal) présente l'évolution de l’insécurité alimentaire à Montréal de 2018 à 2022. Un premier portrait sur l’insécurité alimentaire avait été publié pour l’année 2020, vous pouvez également le consulter : Portrait de l’insécurité alimentaire à Montréal en 2020
Ce second feuillet est une production complémentaire et ajoute une perspective temporelle au problème de l’insécurité alimentaire à Montréal de 2018 à 2022. Les données analysées proviennent majoritairement de l’Enquête canadienne sur le revenu (ECR). L’objectif était d’observer l’évolution des tendances au cours des dernières années, incluant la période post-pandémique.
L’insécurité alimentaire a de nombreuses conséquences négatives sur la santé physique et mentale. Il s’agit d’un enjeu de santé publique qui engendre des coûts financiers et sociaux importants. Dans le contexte de la crise du logement et de l’inflation, cet enjeu gagne du terrain à Montréal. Pour y faire face, des actions doivent être menées pour reconnaitre, réellement, le droit à l’alimentation.
Contrôler les coûts des aliments, augmenter le salaire minimum, réduire les écarts de richesses, augmenter l'accès aux logements sociaux et communautaires, augmenter l’offre de transport collectif, toutes sont de bonnes stratégies pour répondre au problème de l’insécurité alimentaire. L’alimentation doit être considérée comme un droit fondamental et non comme simple marchandise.
Faits saillants
En 2022, près de 22 % de la population montréalaise était en situation d’insécurité alimentaire, ce qui représentait environ 450 000 personnes vivant à Montréal. L’insécurité alimentaire touche plus d’une personne sur 5 à Montréal.
L’insécurité alimentaire a presque doublée à Montréal entre 2019 et 2022 et la tendance se maintient pour l’année 2023.
Les groupes les plus touchés par l’insécurité alimentaire sont les locataires, les personnes qui ont des besoins impérieux en matière de logement, les personnes qui vivent avec un faible revenu, les personnes qui ont une incapacité et les personnes qui appartiennent à une minorité visible. L’insécurité alimentaire augmente également dans des groupes habituellement moins à risque comme les travailleuses et travailleurs.